L’Equipe Gayatrek : Anne & Jérôme, spécialistes des trekkings en Bolivie

Dans chaque pays, un ou plusieurs partenaires de Gayatrek s’occupent de toute la logistique et de l’organisation des trekkings ou des excursions proposés. Ce sont des francophones passionnés qui vivent dans le pays depuis de nombreuses années. Ils ont tous leur histoire à raconter et je souhaite vous les présenter.

Anne et Jérôme sont nos partenaires en Bolivie. Spécialistes du trekkin sur la Cordillère, Ils s’occupent de l’organisation des treks en Amazonie bolivienne, dans les Andes et de l’ascension de certaines montagnes comme le Huayna Potosi.

Bonjour Anne et Jérôme, vous nous parlez du Trekkin inédit « Cordillère et Yunga » ?

Anne : A l’époque, la Cordillère Apolobamba était très peu fréquentée et mal exploitée. Les quelques trekkings proposés par certaines agences s’effectuaient loin des glaciers donc avec une vue moins intéressante sur les paysages. Quand j’y suis partie en reconnaissance la première fois, j’ai découvert une cordillère fantastique, avec énormément de faune sur les hauts plateaux. Mon idée était de faire un trekking qui longe au plus près les glaciers, avec un chemin protégé des brumes, donc avec du beau temps. Aujourd’hui, on propose un trekking unique de 10 jours sur la Cordillère Apolobamba. On commence d’emblée en altitude, au pied de la cordillère. On dort à 4700 m et on monte à 5000 tous les jours.

Le Trek « Cordillère et Yunga » commence au niveau de la fin du Trek de l’Apolobamba, à Pelichuco à 3600 m d’altitude. Les deux treks sont très complémentaires et tous les deux très « aventure ». Les ambiances sont différentes, et le dépaysement est total.

Jérôme : C’est en fait sur la demande de deux français, un père et son fils, que nous avons développé ce trekkin qui mêle la haute montagne et la jungle. Ils avaient déjà réalisé plusieurs trekkings et voulaient cette fois-ci un treck qui parte des hauts plateaux pour descendre dans la jungle. Du coup, ce trekkin est également inédit et nous sommes les seuls à le proposer ! Il est très spécial et demandeur physiquement… Il s’adresse à un public plutôt averti. Dés que tu descends la pluie est très présente à cause de cette zone intermédiaire dans laquelle la chaleur rencontre le froid des Andes, entre 2500 et 4000.

Le 2eme jour on redescend, et aux alentours de 2000 m après être passé à côté d’une cascade incroyable, on remonte dans les brumes à 3500 m sur l’Altiplano. Ça monte, ça descend… Chaud ! Petit à petit, la végétation prend de l’ampleur et l’ambiance devient complètement différente.

On passe de gros cours d’eau, des cols costauds, parfois même des grottes végétales avec un escalier souterrain rempli de végétation. Ce sont des sentiers pré-Incas, c’est assez impressionnant ! Plus on descend, plus la végétation reprend le dessus, d’autant plus que ces chemins ne sont que très peu utilisés.

C’est un trekkin très éclectique, avec tous les étages écologiques, lors duquel on ne croise personne. Il s’adresse aux plus expérimentés et demande une logistique assez particulière. Par exemple on effectue un changement de mules lorsqu’on entre dans la partie jungle. C’est la raison pour laquelle on ne peut le faire qu’avec un nombre très réduit de personnes, 6 max. Un voyage d’exception !

Qu’est-ce qui vous a amené à vivre en Bolivie ?

Anne : en 2005 je suis arrivée en Bolivie comme touriste, avec l’idée de traverser la cordillère royale. J’ai monté mon premier sommet à 6000 m et je suis tombée amoureuse des montagnes boliviennes.
Avant j’étais ingénieur dans l’industrie automobile et je saturais un peu… En Bolivie, j’ai adoré la gentillesse des gens, l’ambiance générale et je m’y voyais bien y vivre, avec le rêve de faire des hauts sommets.

Une fois rentrée en France, j’ai démissionné et je suis venue m’installer définitivement en Bolivie l’année suivante ! J’ai commencé à travailler pour une agence de voyage française à La Paz comme commerciale.

La capitale, La Paz, et le Nevado Illimani et ses 6 462 mètres d’altitude. Étincelant de neiges éternelles, c’est un des plus hauts sommets de Bolivie.

Jérôme : Je suis parti en voyage en Amérique du sud pour 6 mois avec un ami. Au départ, je n’avais pas prévu d’aller en Bolivie. Mais lorsque je suis arrivé à La Paz, je suis resté scotché par les Andes. Après un séjour en Amazonie bolivienne à Rurrenabaque, je suis parti en bus pour Santa Cruz et c’est là que j’ai rencontré ma femme.

Après plusieurs va-et-vient entre la France, la Bolivie et l’Angleterre, je décide en 2004 de tout embarquer avec moi pour aller vivre en Bolivie et rejoindre ma femme.

J’ai commencé à travailler à La Paz en administrant un hôtel. Puis j’ai été guide dans la même agence de voyage française que celle pour laquelle travaillait Anne. C’est là que je l’ai rencontrée. Par la suite, je gérais une partie de la logistique de l’agence : les groupes de voyageurs, le contact avec les guides, l’organisation des circuits, etc. Avec Anne, on travaillait beaucoup ensemble, et nous nous sommes rapidement rendus compte que l’on partageait une même vision du voyage qui ne correspondait pas forcément à la philosophie de l’agence…

C’est donc à ce moment là que vous avez décidé de créer votre propre agence ?

Anne : Et oui… On s’est dit « Pourquoi ne pas monter une agence qui corresponde plus à notre image ? ». Une agence en France a accepté de travailler avec nous pour l’organisation des circuits de leurs clients, ça a été le déclencheur. Et en février 2011, nous nous sommes installés dans l’appartement d’Anne pour lancer notre propre agence. La première année, le bouche a oreille a bien fonctionné…

Jérôme : Anne et moi nous sommes super complémentaires. Elle c’est la haute montagne, moi c’est plus le contact avec les communautés. Anne ne supporte pas les moustiques, c’est probablement pour ça qu’elle cherche à rejoindre les hauts plateaux !

Et quelle est votre philosophie du voyage ?

Jérôme : On essaye d’être entier et authentique. On a une grosse expérience terrain et la passion du voyage. Nous n’avons pas de message tout fait, on va au feeling, on essaye de casser ce truc tout fait du commercial, on personnalise tout le monde.

Anne : On cherche le qualitatif plus que le quantitatif.Les personnes qui font appel à nous sont aussi en vacances, ils ne veulent pas stresser, ils veulent passer un bon moment du début à la fin de leur séjour. On met tout en œuvre pour que ça se passe parfaitement. On va les chercher personnellement à l’aéroport. Ce ne sont pas des numéros. On veut échanger avec eux et c’est pour ça qu’on fait ce métier. C’est un plaisir de les rencontrer, de leur organiser leur trekkin. D’ailleurs on a beaucoup d’anciens clients qui continuent de nous demander des nouvelles.

Jérôme : Tout à fait ! Et c’est aussi valable dans notre relation avec les différents prestataires avec lesquelles nous travaillons. Par exemple, dernièrement je suis parti avec 4 chauffeurs pour trouver de nouvelles voies. De cette manière, les guides eux-mêmes découvrent une facette de leur pays qu’ils ne connaissaient pas. On lance de cette manière une simulation de groupe et la dynamique autour du nouveau circuit commence déjà. Nous entretenons une vraie relation avec les guides et les chauffeurs. On essaye vraiment d’impliquer des ressources humaines dans l’activité du voyage. Les guides retransmettent aussi ce sentiment, ces émotions lorsqu’ils sont en contact avec les voyageurs.

Anne : Souvent les gens nous disent « on a senti que les guides sont fiers de travailler avec vous ».

Pour vous, la Bolivie c’est…

Anne : Avant de vivre en Bolivie, j’étais déjà mordue de trekkin et je rêvais de haute montagne. La Bolivie, c’est l’opportunité qui est devenue une passion. Il y a plusieurs massifs que j’adore. L’Illimani est mythique, je le vois depuis ma fenêtre. J’y ai ouvert de nouvelles voies, il est très spécial pour moi.
Aussi le massif de l’Ancohuma, c’est magique, un des endroits les plus beaux de la Cordillère Royale pour partir en trekkin…

Jérôme : Lors de mon premier voyage en Bolivie, j’étais parti en Amazonie, à partir de Rurrenabaque, en pirogue à moteur, sans trop connaître la jungle, en short… On s’est fait dévorer par les moustiques, et c’était « craquage mental » au bout de 3 jours. Faut dire qu’on n’était pas partis super équipés. Cette première expérience dans la jungle m’a bien servi dans les excursions qui ont suivies. Maintenant lorsque je pars en trekkin dans le bassin amazonien, je suis zen, préparé et avec tout le matériel nécessaire !

Un voyage en Bolivie de prévu ? N’hésitez pas à les contacter !