L’Amazonie ne laisse jamais indifférent, car elle suscite tout de suite plusieurs sentiments : d’une part la fascination, la curiosité, l’aventure, la vie qui y abonde, mais d’autre part la peur, l’enfer vert, la sévérité du monde animal… Le seul terme « nature » est à lui seul paradoxal : à la fois un écosystème, une entité à part entière, et la somme infinie d’êtres vivants tous dépendants les uns des autres.
Cette extrême végétation nous fascine et nous lui portons tous un regard tendre et protecteur, mais elle nous effraie à la fois. S’immiscer en son cœur, c’est se soumettre à ses lois, apprendre de nouvelles règles, s’exposer à des risques inhérents à la vie sauvage avec lesquels nous ne sommes plus familiers, mais c’est surtout l’assurance de s’émerveiller, et peut-être même de redécouvrir ce qu’est la vie.
L’étymologie du nom « Amazonie » proviendrait de l’exploration de la région par les espagnols en 1542 qui rencontrèrent une tribu de femmes guerrières leurs évoquant les femmes amazones de la mythologie grecque.
L’Amazonie est la région de tous les superlatifs ! Deuxième plus grande forêt du monde, derrière la taïga, c’est aussi l’une des régions les plus humides de la planète et le réservoir d’une extrême biodiversité.
On considère que sa superficie est de 6,5 millions de km² (2 fois la taille de l’Inde !), soit 50% des forêts tropicales du monde, répartis entre 8 pays: le Brésil (63%) et le Pérou (10%) qui en possèdent la majeure partie, suivis de la Bolivie (6%), la Colombie (7%), l’Equateur (1,5%), le Venezuela (6%), la Guyane française (1,5%) et le Surinam (2%). Les paysages amazoniens sont très variés, de la savane aux forêts immergées. Le fleuve Amazone est le plus long fleuve du monde avec Le Nil : 6600 km. Il représente 15% du débit fluvial mondial. Son débit est de loin le plus important au monde, il représente la somme des volumes des six plus grands fleuves qui le suivent.
Le 11 novembre 2011, la forêt amazonienne fut déclarée comme une des sept merveilles du monde. Les hautes températures et l’humidité favorisent le développement d’une végétation épaisse et exubérante. Son titre de Poumon de la Planète lui est du au fait qu’elle maintient un équilibre entre les entrées/sorties de CO2 et O2. La forêt amazonienne agit comme un puits de carbone qui capture et stocke l’équivalent de 3740 kilos de CO2 par seconde, soit 118 milliards de tonnes de CO2 par an. Le CO2 jouant un rôle essentiel dans le réchauffement de la planète, on comprend, dés lors, l’importance de l’Amazonie…
Le climat y est tropical avec une température moyenne de 26-28°C selon la saison.
Approximativement 9% de la population en Amazonie est constituée par des indigènes, regroupés en 350 groupes ethniques distincts, dont plus d’une soixantaine se trouvent isolés, parlant 170 langues différentes.
C’est bien dans cette région du monde que la biodiversité est la plus importante avec au moins :
Certains travaux ont mis en évidence 95 espèces de fourmis différentes sur un seul arbre d’Amazonie, alors qu’il n’existe que 105 espèces de fourmis en Allemagne !
WWF a démontré qu’en 10 ans (1999-2009), 1200 nouvelles espèces ont été constatées dont 637 plantes, 257 poissons et 39 mammifères.
Certaines espèces animales endémiques méritent le détour. Entre autres :
Pirarucu, aussi appelé paiche au Pérou, il est le plus gros poisson d’eau douce en Amérique du Sud. Il peut mesurer jusqu’à 5 m pour un poids de 400 kg. Ses écailles ont des propriétés particulières qui lui confèrent une résistance aux morsures de piranha. Plusieurs recherches tentent de mieux comprendre cette protection en vue d’élaborer des matériaux biomimétiques qui en seraient inspirés ! Par ailleurs, certaines communautés utilisent comme lime sa langue sur laquelle des dents sont disposées.
Selon les derniers chiffres 17 % de la forêt amazonienne ont disparu depuis 1970, c’est à dire 2 fois la France (sans les territoires d’outre-mer)… Ceci principalement à cause de la déforestation par l’homme du fait du développement économique souhaité par les différents pays de la région.
En outre, 25% des médicaments prescrits proviennent de plantes découvertes dans la jungle amazonienne, dont certains anti-cancéreux… On estime que les scientifiques n’ont testé que 1% de la végétation. La flore amazonienne mais aussi les différentes toxines présentes chez certains animaux (serpents, grenouilles, etc.) constituent donc un formidable réservoir de médicaments encore inconnus.
Depuis des millénaires, les Indiens d’Amazonie se servent de ces traitements naturels transmis de chaman en chaman, de génération en génération. Quelques exemples de plantes médicinales :
Lamentablement, la déforestation touche du coup également à tout ce potentiel que l’on ne connaît pas encore.
Le développement commercial de l’Amazonie est intense depuis les années 70. Certains pays, en particulier le Brésil, ont suivi une politique d’aménagement du territoire forestier pour notamment relancer leur économie et répartir leur population pour désengorger les grandes villes. De cette manière, des villages et de grandes exploitations nationales et multinationales se sont créés sur 2,3 millions de km² de terre colonisée via le réseau autoroutier nouvellement construit destiné à mettre en valeur cette « terre promise » à exploiter.
Les résultats furent loin de satisfaire les objectifs et de nombreux projets furent abandonnés dans les années 80. Peu de temps après avoir tenter une culture impossible sur cette terre lessivée par l’érosion, les pauvres ayant afflué retournèrent vers les villes générant de nouveaux problèmes sociaux. Si la terre est d’une grande pauvreté, la forêt, en revanche, abonde de nombreuses richesses : pétrole et minerais comme le bauxite, le fer, le manganèse, le cuivre et bien sur l’or.
Une étude terrain portée sur 286 municipalités, regroupant la majorité du territoire amazoniens et publiée par le magazine Science en juin 2009, conclue sur les conséquences de la déforestation: « L’actuel mode de développement de l’Amazonie est très loin d’être désirable, qu’il s’agisse des hommes ou de la nature. ». Les conséquences à long terme de la déforestation sont déjà évidentes, mais à moyen terme elles sont également très négatives. En effet, l’effet immédiat sur les population locales est positif étant donné l’amélioration de l’indice de développement humain (IDH) – basé sur les critères d’espérance de vie, de niveau de vie et de taux d’alphabétisation – du fait des nouvelles opportunités offertes par ces terres déboisées (élevage, ressources naturelles).
Mais ces progrès ne durent pas, et ce même indice diminue rapidement avec le déclin de la productivité, l’épuisement des ressources et la dégradation des pâturages. 75% des terres déboisées et mises à disposition par les gouvernements au début des années 90, sont aujourd’hui laissées à l’abandon et inexploitées. L’étude observe que l’indice de développement des ces régions déboisées rejoint rapidement le niveau enregistré dans celles qui ne le sont pas !
Espérons que les différents gouvernements en tire un apprentissage en stimulant la reforestation et le développement durable de projets par les populations locales. Par exemple en promouvant des techniques agricoles alternatives comme l’agroforesterie qui consiste à intégrer l’arbre dans un environnement de production inspiré des techniques de culture agricoles indigènes. De cette manière, les forêts déboisées aujourd’hui en déclin pourraient être sauvées.
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