Espèce endémique de l’Amazonie, c’est un animal autant curieux qu’intéressant, qui passe la plupart de son temps perché en haut des arbres où il dort (jusqu’à 12 h/jour) et où il consomme des feuilles souvent coriaces, qu’il digère très lentement. Une fois dans la semaine, le paresseux descend du haut des arbres, pour « déposer le bilan » et perdre jusqu’à 30% de son poids ! Suivant l’espèce il possède 2 ou 3 longues griffes.
Chez les mammifères, le nombre de vertèbres est de 7, et c’est ainsi chez des animaux très différents comme la baleine, le rat et la girafe ! Seules les lamantins et les paresseux font exception à cette règle, ils n’en ont que 6. Cette vertèbre en moins leur permet de tourner la tête d’avantage que le reste des mammifères et du coup de regarder derrière eux sans bouger le reste du corps (donc de remuer encore moins…).
Son métabolisme est deux fois plus lent que celui des autres mammifères. Lorsqu’il se déplace au sol, le paresseux est particulièrement en danger, sa vitesse ne dépasse pas les 3 mètres/ min. Paradoxalement, cette lenteur est sa force : elle lui permet de ne pas attirer l’attention par des mouvements brusques et saccadés comme pour les autres animaux. Ses prédateurs sont essentiellement les félins comme le jaguar, l’ocelot et l’aigle harpie. Il peut vivre jusqu’à 50 ans. On peut les croiser jusqu’à une altitude de 2400 m.
Les poils des mammifères poussent généralement du haut du corps vers les extrémités de manière à tomber et à protéger le corps des intempéries (vent, pluies,…). Chez le paresseux, c’est l’inverse : les poils poussent du bout des extrémités vers le reste du corps. Etant donné qu’il passe le plus clair de son temps la tête vers le bas, ses poils jouent bien leur rôle de protection. Sa fourrure constitue aussi un habitat de première classe pour une foule de parasites. Un seul paresseux pourrait véhiculer plus d’une centaine de papillons, un millier de coléoptères, sans compter les acariens et les arthropodes… De plus son poil héberge également des cyanobactéries et des algues vertes dont certains des parasites se nourrissent, qui fournissent au paresseux un excellent camouflage gris verdâtre mais aussi une odeur caractéristique des végétaux. Finalement, l’évolution du paresseux aura pris une drôle de tournure mais néanmoins efficace.
Ce paresseux paraît malade, drogué et désorienté. C’est en fait un paresseux mâle en excellente santé…
Une fois dans la semaine, le paresseux descend du haut des arbres, pour faire ses besoins naturels lors desquels il perd jusqu’à 30% de son poids !
Une vidéo dans laquelle on voit très bien les nombreux parasites qui habitent dans sa fourrure.