La Piqure de la Paraponera
Les locaux appellent aussi la Paraponera la « fourmi 24h », temps durant lequel la douleur persiste. Le venin est en revanche sans risque pour l’homme.
La fourmi Paraponera est aussi appelée « fourmi balle » à cause de la douleur qu’elle provoque lorsqu’elle pique, une des plus fortes sur l’échelle de Schmidt (« bullet ant » en anglais, « hormiga bala » en espagnol). La plupart du temps établies au pied d’un arbre, les fourmilières de Paraponera, sont petites en comparaison à celles d’autres espèces de fourmis : elles logent de 10 à plus de 100 fourmis. Ce sont des fourmis extrêmement agressives qui attaquent lorsqu’elles sentent un danger. Chaque fourmi mesure de 1,8 à 2,5 cm et chasse seules sur l’arbre et la végétation environnante. Les fourmis Paraponera se nourrissent d’insectes, de sève et de nectar.
Les Paraponera sont très bien connues des autochtones qui n’en ont pas peur, mais qui la respectent. Les fourmis détiennent un long dard et sont particulièrement connues pour foudroyer par la douleur lorsqu’elles piquent. En réalité, cette douleur est très différente selon la partie du corps concernée.
La Paraponera utilisée dans certains Rites Indigènes
Certaines populations indigènes amazoniennes utilisent ces fourmis dans leur rite de passage à l’âge adulte. Les fourmis paraponera (parfois des guêpes également) sont endormies avec une mixture spéciale, puis placées dans les tresses de gants réalisés avec des feuillages ou du jonc. Les initiés doivent démontrer leur courage en y introduisant leur main pendant une dizaine de minutes… Une véritable épreuve qui demande une certaine préparation mentale. Les initiés rentrent dans une sorte de transe lors du rite pour pouvoir supporter la douleur.
Lors d’un trek ou d’une excursion en Amazonie, par exemple le trek Madidi en Bolivie, il est courant de croiser des paraponera. Vous seriez surpris de voir comment l’oeil des guides est entraîné. Ils les repèrent au milieu de la végétation et les écartent avec leur machette. Les guides sont des indiens autochtones et ont grandi au milieu de cette forêt. Ils restent concentrés sur ce genre de détail qui peut s’avérer douloureux…