En Amazonie péruvienne ou équatorienne, l’anaconda vert est désigné sous le nom de yacumama. Ce terme d’origine Quechua désigne l’anaconda et signifie « mère de l’eau ». Dans la cosmologie indienne de certaines ethnies, l’anaconda aurait donné naissance au monde.
Il mesure jusqu’à 9 m de long et peut peser 200 kg. Il est moins long que le python asiatique (10 m en moyenne), mais plus gros et lourd. C’est pour cette raison qu’on considère l’anaconda vert comme le serpent le plus imposant au monde. Il réside majoritairement dans l’eau, chasse la nuit et se nourrit surtout d’oiseaux et de rongeurs.
Contrairement aux histoires des films hollywoodiens, il n’a jamais été prouvé que l’anaconda vert puisse s’attaquer à l’homme. Pourtant, le mythe relatif à l’anaconda mangeur d’hommes est inscrit dans l’inconscient collectif des populations d’Amazonie.
La capacité pour un anaconda à se nourrir de grosses proies est avérée. Par exemple en Guyane française, on sait que ces serpents sont capables d’avaler des biches ou des tatous.
Au Brésil, il a déjà été observé des anacondas qui ingurgitaient des capybaras de plus de 60 kg. Techniquement, il est donc possible qu’un anaconda vert puisse avaler un enfant ou un adolescent. L’hypothèse d’une attaque d’un anaconda vert affamé sur l’homme ne peut donc pas être écartée. Des témoignages existent mais ils n’ont jamais été prouvés…
L’anaconda vert passe beaucoup de temps dans l’eau et le contact avec l’homme reste très rare. La grande majorité des attaques répertoriées sont accidentelles et par réaction d’autodéfense de l’anaconda. De nombreuses morsures d’anacondas ont été rapportées par des pêcheurs d’Amazonie au Pérou et au Brésil, souvent lorsqu’ils souhaitent dégager le serpent pris dans leurs filets de pêche qui contiennent le poisson.
La bouche d’un anaconda vert contient des dizaines de dents fines et incurvées vers l’arrière pour une meilleure prise de la proie. Les jeunes anacondas chassent en se laissant tomber sur leur proie depuis une branche d’arbre pour s’enrouler autour et l’étouffer. Un anaconda vert âgé préfère approcher sa proie dans l’eau, qui sera attirée vers le fond et finalement noyée.
Les prédateurs de l’anaconda vert sont le jaguar, le caïman noir, l’Homme, les piranhas parfois lorsqu’ils sont blessés.
Le jeune anaconda vert chassent en se laissant tomber sur leur proie depuis une branche d’arbre pour s’enrouler autour et l’étouffer. Les plus âgés préfèrent approcher leur proie dans l’eau, qui sera attirée vers le fond et finalement noyée.
Reportage d’Arte sur l’anaconda en Amazonie.